Les nouvelles pratiques du jardinage responsable s’attachent à limiter le recours aux produits pesticides qui sont source de pollution et d’intoxication. Pour s’en passer, le jardinier biologique développe son approche autour de quelques grands axes majeurs.
Privilégier la biodiversité pour favoriser les équilibres naturels :
La nature étant bien faite, la plupart des insectes ravageurs sont soumis à la prédation d’autres animaux. La coccinelle mange les pucerons, la mésange les chenilles et le hérisson les limaces. En créant des conditions favorables aux équilibres naturels, (préservation de zones sauvages et de prairies non fauchées, création de mares, installation d’hôtels à insectes ou de nichoirs à oiseaux, semis de plantes attractives…) le jardinier favorise la présence de la faune auxiliaire qui régule les populations de ravageurs.
Rendre de l’humus au sol :
Par l’amélioration naturelle des sols (compost, fumier, amendements biologiques, paillis…) on favorise le développement de la pédofaune (insectes, vers de terres, bactéries…) qui, par son activité incessante de trituration, de fouissage et de décomposition, contribue à rendre le sol plus fertile, plus aéré et plus meuble en créant de l’humus. Ceci permet à la plante de mieux s’enraciner et mieux se nourrir. Elle n’en sera que plus vigoureuse. De plus, lorsqu’ils deviennent humifères, les sols acides et calcaires voient leur pH se rééquilibrer doucement.
La rotation et les associations de culture :
Au potager, il est important de ne pas cultiver les mêmes légumes au même endroit et d’alterner les cultures d’année en année afin de limiter les risques de bio-agression. D’abord parce qu’ils peuvent être gourmands et affaiblir durablement les sols, mais également parce que des maladies ou des ravageurs propres à une culture peuvent passer l’hiver dans le sol et réapparaitre au printemps. En combinant cette rotation avec l’association de cultures favorables entre elles, on réduit le risque de maladies ou d’agressions. Par exemple, l’odeur de la carotte éloigne la teigne du poireau et celle du poireau repousse la mouche de la carotte. Aussi est-il judicieux de les planter à proximité l’un de l’autre.
Des traitements naturels :
Des préparations naturelles à base d’extraits végétaux (purin, décoction, macération…) ont des vertus bio-stimulantes qui renforcent les défenses naturelles des plantes. Elles peuvent aussi être utilisées pour des préparations insectifuges, insecticides ou antifongiques. Parmi les produits homologués en agriculture biologique, on peut utiliser la bouillie bordelaise ou le soufre (fongicides), le pyrèthre ou les huiles végétales contre les insectes ou encore le Bacille de Thuringe (BT) contre les chenilles. D’autres produits moins officiels et peu polluants donnent également d’excellents résultats : le savon noir en insecticide ou le bicarbonate de soude domestique en fongicide.
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